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Le chinois, langue
emergente |
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PARIS (AFP) - L'enseignement du chinois dans les établissements
scolaires français connaît un essor fulgurant et commence à s'implanter
dans des régions qui ne le dispensaient pas jusqu'à présent.
Apprendre le chinois n'est désormais plus réservé à une infime minorité
d'élèves d'origine asiatique ou à des familles ayant résidé dans
l'empire du milieu.
"Le chinois fait un bond en avant sans précédent, avec
35% d'élèves
sinisants supplémentaires à la rentrée 2005",
explique Joël Bel Lassen,
enseignant à l'Inalco (ancien institut des langues orientales de
Paris)
et inspecteur général de chinois. Selon un état
des lieux de "l'enseignement du chinois en France en
2005" réalisé par M. Bel Lassen, 12628
élèves sont engagés cette année
dans l'apprentissage de cette langue, contre 9328 l'an dernier. Il
progresse de façon fulgurante, par rapport à d'autres
langues
"dominantes" qui traversent une crise de désaffection : recul de
3,5 %
d'élèves en russe et de 8,6 % en allemand ces
dernières années. "Désormais des dizaines de
milliers de chinois peuvent voyager avec des
visas touristiques, le poids de la Chine commence à se faire
sentir",
constate M. Bel Lassen.
L'émergence de cette langue dans les établissement scolaires va de pair
avec l'ouverture de la Chine dans tous les domaines, économique surtout.
"La Chine, récemment entrée à l'OMC est le premier marché potentiel du
monde, et les entreprises étrangères qui y sont implantées exigent de
plus en plus aujourd'hui la maîtrise du mandarin en plus de celle de
l'anglais", dit notamment le rapport Legendre adressé au Sénat, en
novembre 2003.
En l'espace de cinq ans, cette langue est passée de la 9ème à la 6ème
place des langues étrangères enseignées dans le secondaire, devant le
russe, le portugais, l'arabe et l'hébreu.
Le chinois, trois fois plus enseigné en France. |
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